À l’ISIC, nombreux sont les étudiants venant de cursus tels que les langues, les lettres, l’économie-gestion, la géographie, la communication et bien d’autres encore. C’est cette diversité qui fait la richesse des Masters Communication des organisations. Rencontre avec les profils qui font la diversité et l’univers unique de nos deux Masters. 

 

 

Illustration étude

Parmi les  14 étudiants en master Stratégie et Politique de Communication et Consulting et Expertise en Communication sondés, 35% sont issues d’un bac littéraire et 28% d’un bac scientifique et économique. Illustration : Envato.com

 

Camille, Rachel, Emma, Maïc, Clémence et Apolline ont un point commun : ils sont tous les six étudiants en master 1 à l’Institut des Sciences de l’Information et de la Communication (ISIC) de Bordeaux Montaigne. En revanche, ils ont tous réalisé des formations différentes avant d’arriver là où ils se trouvent. Certains ne pensaient même pas se destiner à la communication. Leurs parcours, aussi divers soient-ils, leur permettent d’apporter avec eux, en master, un bagage riche et unique. 

 

Des vocations trouvées à tâtons 

Des formations post-bac hétéroclites

Si certaines personnes ont de la facilité à cibler rapidement la formation qui leur convient, d’autres s’essaient à différents parcours pour finalement trouver ce qui leur correspond. C’est le cas d’Apolline Dumar, étudiante en master Stratégie et Politique de Communication (SP) : “J’ai obtenu un bac scientifique à Bordeaux puis j’ai fait un an et demi de Paces à l’Université de Bordeaux. J’envisageais de devenir chirurgien-dentiste mais je me suis rendu compte que c’était une filière qui ne me correspondait pas. J’ai donc abandonné et je suis partie en licence de biologie à l’Université de Bordeaux grâce à une passerelle.” 

Bien que cette formation lui ait apporté une véritable culture scientifique, Apolline a finalement eu envie, après sa licence, de se diriger vers le secteur de la communication. Elle a intégré alors, en année spéciale, un DUT Communication des Organisations à l’IUT Bordeaux Montaigne. On était une petite promotion, il y avait des profils très variés. C’était une année extraordinaire car il y avait vraiment un esprit de bienveillance”, raconte Apolline. Pour elle, ce choix a été bénéfique et formateur : J’ai certainement perdu du temps par rapport aux autres mais si j’avais essayé d’entrer en master sans même avoir fait ce DUT, je pense que j’aurais été vraiment perdue.”  

La curiosité d’explorer de nouveaux parcours

Parfois, prendre son temps pour finalement choisir une voie qu’on apprécie vraiment est un sacrifice à faire mais qui semble nécessaire et bénéfique. Aussi, aucun chemin, aucun parcours universitaire n’est tracé initialement et il est toujours possible de sortir des sentiers battus. Emma Boutin a été diplômée d’une licence de sociologie à l’Université de Bordeaux avant d’intégrer le master Consulting et Expertise en Communication (CE) : “Il n’y a pas de véritable continuité logique dans mon parcours. Je n’étais pas forcément destinée à faire de la sociologie car je ne connaissais pas du tout ce domaine. Finalement, ma pluridisciplinarité fait ma richesse car j’ai développé des points de vue propres à chaque secteur.” Elle estime que sa licence de sociologie n’a pas été un frein pour poursuivre son cursus universitaire en master communication autant que son bac littéraire ne l’a pas contrainte à opter pour des études de lettres. 

De même, Rachel Blot, étudiante en master 1 Stratégie, n’a pas toujours été sûre de ce qu’elle voulait faire à l’avenir : “À la fin du lycée, je savais seulement que j’aimais écrire de la fiction, créer des blogs et sites internet, passions que j’ai depuis mes neuf ans. C’est d’ailleurs pour me découvrir un peu et savoir ce que je pourrais faire plus tard que j’ai commencé par un DUT Métiers du Multimédia et de l’Internet (MMI) à l’IUT Bordeaux Montaigne, après mon bac littéraire passé au lycée de Château-du-Loir en Sarthe.” Elle trouve également que ce choix de filière a porté ses fruits puisqu’elle décrit ses deux premières années d’études supérieures comme riches et intenses sur le plan personnel et professionnel.

L’acquisition de compétences nouvelles

Pour Rachel, cette formation a aiguillé son choix d’orientation professionnelle : “Ça a été un énorme changement car nous avions un projet de groupe par semaine accompagné d’une soutenance. J’ai appris à être polyvalente mais aussi à défendre mes idées, confie l’étudiante. Les cours m’ont permis d’en apprendre plus sur la communication digitale surtout, ce qui m’a finalement convaincue de m’orienter vers une L3 en Information-Communication.” 

Elle a eu ensuite l’opportunité en licence de participer à de nombreux projets engagés socialement : “J’ai par exemple contribué à la conception d’un jeu mobile de prévention sur le cyberharcèlement en coopération avec la cellule N’Tech de la Gendarmerie Nationale. J’ai également pris part à la conception d’une plateforme de rencontres pour les pratiquants de la Langue des Signes Française.” Rachel s’est alors découvert une sensibilité pour les problématiques humaines contemporaines et de développement durable. “Combiner une formation pratique, en DUT, et théorique, en L3, m’a aidée à acquérir des compétences et un esprit critique que j’espère pouvoir mettre à profit dans le monde professionnel avec des projets qui me tiennent à cœur”, précise-t-elle.

L’organisation et l’ouverture d’esprit  : deux caractéristiques des Isiciens

Tout comme Apolline, Camille Constant, issue de la même promotion, s’est essayée à divers parcours avant de finalement se décider à candidater au concours d’entrée du master Communication des Organisations. Après un bac littéraire au lycée Pré de Cordy à Sarlat, elle a réalisé une année d’hypokhâgne au lycée Bertran-de-Born de Périgueux, une formation exigeante mais très instructive : “C’est un avantage car on a beaucoup d’oraux en master. En prépa, la gestion du stress est cruciale et on adopte une méthode de travail rigoureuse.” 

Ensuite, Camille a décidé de rejoindre la faculté Bordeaux Montaigne en entrant en licence Langues Etrangères Appliquées (LEA) Anglais-Espagnol. Elle la décrit comme une “expérience particulièrement enrichissante” due à son caractère pluridisciplinaire. “On nous a appris à avoir un regard d’ensemble sur la société tant au niveau culturel, qu’économique ou juridique, développe l’étudiante. “Cette vision globale des problématiques contemporaines appliquée à la communication peut s’avérer être un atout pour se démarquer en master tout comme  dans sa vie professionnelle.

 

Les expériences à l’étranger

La césure

Nombreux sont les étudiants qui, dans leur parcours universitaire, souhaitent faire une pause ou bien simplement partir à l’étranger, pour étudier ou voir du pays. Lors d’une césure, Camille est partie sept mois au nord du Royaume-Uni où elle a séjourné et travaillé en tant que femme de ménage et serveuse au Wordsworth Hotel. Elle dépeint une expérience qui lui a ouvert les yeux. Ses échanges avec des colocataires de différentes nationalités lui ont permis d’acquérir une vision plus profonde de certaines situations : “Lorsqu’on commence à parler aux autres, on se rend compte que les choses sont plus larges qu’elles ne paraissent et peuvent être vues de diverses manières.” 

Son séjour lui a également forgé sa personnalité : elle raconte avoir mûri et amélioré sa manière d’établir le contact avec les autres. À cela s’ajoutent ses conditions de travail qui lui ont fait découvrir la valeur de l’esprit d’équipe : “Faire les choses seule dans certains cas ne permet pas d’aller plus loin et plus vite, tandis que lorsqu’on s’entraide on accomplit plus de tâches et dans la bonne humeur.” L’étudiante fait d’ailleurs remarquer que ses camarades de l’ISIC partagent aussi ces valeurs.

Le programme Erasmus

Clémence Tozlanian fait partie des étudiants qui sont partis un an grâce au programme  Erasmus. En troisième année de licence, elle s’est envolée pour l’Université du Québec à Montréal (UQAM) : “J’avais choisi Montréal car c’est une ville cosmopolite qui attisait ma curiosité.” Effectuer un échange universitaire à l’étranger permet aux étudiants une meilleure assimilation des connaissances grâce à des approches d’enseignement nouvelles. Clémence explique : “Les cours de l’UQAM sont très axés sur la pratique. On devait régulièrement réaliser un travail pour le compte d’agences, dont la société de transport montréalaise. Pour moi, être en contact avec  les entreprises et les aider dans leurs projets ont été formateurs et source de motivation supplémentaire.” 

En outre, l’immersion dans une nouvelle culture a des avantages non négligeables pour l’étudiant : “C’est dans ce genre d’expériences qu’on mûrit et qu’on se forge des amitiés pour la vie, souligne Clémence. J’avais choisi une colocation avec des étudiants québécois qui m’ont fait découvrir le hockey et ses matches. Je suis aussi devenue plus autonome.” Cet échange universitaire a conforté son souhait d’être plus tard communicante dans le sport et à Montréal, si l’opportunité se présente.

 

Des étudiants venus d’horizons différents

Les promotions des Stratégie et de Consulting sont très hétérogènes. Elles accueillent une diversité d’étudiants provenant de différentes zones géographiques : France, Portugal, Djibouti, Côte d’Ivoire, Corée du Sud, Burkina Faso et Sénégal, entre autres. Maïc, étudiant ivoirien actuellement en Consulting, a passé un Bac “Série A1” (spécialité Lettres, Philosophie et Mathématiques) au Lycée Classique d’Abidjan avant d’intégrer une licence Communication à l’Université d’Abidjan. Il explique son choix de poursuivre ses études à l’ISIC : “A Abidjan, la spécialité de ma licence était le marketing. Comme ce n’était pas la communication pure que je souhaitais étudier, j’ai postulé pour le master Communication des Organisations de l’ISIC qui me correspondait mieux.” Il précise tout de même : J’ai été admis, mais j’ai dû d’abord réaliser une L3 Information-Communication à Bordeaux avant de rejoindre ce master.” 

En arrivant à l’ISIC, les étudiants ont l’opportunité de partager leurs savoir-faire et connaissances grâce aux nombreux travaux de groupe effectués en master. C’est aussi l’occasion de mettre en commun leurs idées et diverses opinions, mais aussi d’échanger sur leurs points communs et différences. Le travail de groupe s’en trouve plus riche, de meilleure qualité et une véritable communauté se crée autour de lui.

Après le baccalauréat, trouver sa vocation face à la diversité des choix disponibles n’a pas toujours été évident pour les étudiants aujourd’hui à l’ISIC. Que leurs choix aient été aléatoires ou motivés par des voyages et des expériences professionnelles, ils ont pu chacun se dessiner un parcours unique. 

Mayssane Hassan, Dana Gloaguen

Etudiantes en master Stratégie et Politique de Communication