Le 23 janvier 2025, les étudiants de Master 1 en Communication ont assisté à une conférence inspirante issue du cycle de séminaires COS “Communication, Organisation et Société” du MICA (Médiations, Informations, Communication, Arts), le laboratoire de recherche en Sciences de l’information et de la communication et en Arts de l’Université Bordeaux Montaigne.
Cette conférence « Communication et organisations sans frontière » a rassemblé chercheurs et professionnels pour explorer les liens entre communication, technologie et dynamiques sociales. Parmi les intervenantes, la professeure et chercheuse Céline Yunya Song et sa doctorante Qi Han Su en direct de la Chine ont captivé l’audience avec leurs travaux sur la communication interdisciplinaire et leurs impacts sur les défis globaux.


L’intelligence artificielle au service de la communication

Céline Yunya Song est une chercheuse renommée qui combine communication, enquête sociale et science des données. Fondatrice d’un laboratoire spécialisé en intelligence artificielle appliquée aux médias, elle étudie les interactions existantes entre communication, technologie et dynamiques humaines.

Elle met en avant l’importance de croiser le traitement des données à grande échelle avec l’écoute des récits individuels, pour mieux comprendre les comportements humains. Son laboratoire, basé à Hong Kong, analyse les conversations sur les réseaux sociaux (anglais et chinois) pour identifier les tendances émergentes ; en particulier mieux cerner la perception du public des grands enjeux mondiaux (tels que les changements sociétaux et le bouleversement climatique).

 

Comprendre les perceptions du changement climatique et de l’IA

Deux projets spécifiques ont été présentés lors de la conférence :

  • Une enquête transnationale sur le changement climatique :
    Cette étude dédiée à la perception des politiques environnementales par les citoyens décrit comment les facteurs socio-politiques et écologiques influencent les stratégies d’adaptation. Cette recherche repose sur une collaboration entre le gouvernement, des responsables politiques et des ONG.
  • L’évidence d’un lien entre anxiété & intelligence artificielle :
    • Ce projet explore les craintes générées par l’IA : la peur du remplacement des emplois, la méfiance envers des systèmes opaques et l’idée que l’IA pourrait devenir incontrôlable.
    • L’étude met également en lumière sur l’influence culturelle de l’IA en Chine et aux Etats-Unis.
      • en Chine, l’IA est perçue comme un outil bénéfique pour la société ;
      • aux États-Unis, l’IA questionne la protection des données personnelles et les risques individuels.

 

L’intelligence artificielle comme outil diplomatique

Après l’intervention de Madame Yunya Song, sa doctorante Qi Han Su a présenté les avancées de sa recherche sur l’utilisation diplomatique de l’IA en Chine. Il s’agit de comprendre : comment le pays s’appuie sur ses avancées technologiques pour renforcer son influence internationale ?

Ses travaux sur la diplomatie de l’IA en Chine soulignent l’importance d’une gouvernance mondiale équilibrée des technologie émergentes. Elle repose sur trois principaux axes :
la coopération internationale pour le développement technologique,
l’établissement de normes et réglementations en matière d’intelligence artificielle,
l’utilisation stratégique de l’IA, pour renforcer ses capacités économiques et diplomatiques.

De l’importance de l’interdisciplinarité :

L’intervention de Céline Yunya Song & Qi Han Su a mis en évidence l’importance d’une approche interdisciplinaire pour aborder les grands enjeux contemporains. Grâce aux outils numériques et à l’analyse des big data, il devient possible de mieux comprendre les dynamiques sociales et de proposer des solutions innovantes.

Aussi, cette conférence a démontré, une fois de plus, que la communication dépasse souvent les frontières, qu’elles soient culturelles, technologiques ou disciplinaires, pour façonner un monde toujours mieux connecté et mieux informé.

 

Julie MARTIN
M1 – Promo 2026