À l’heure où le « dé-confinement culturel » se fait toujours attendre, le monde de la culture se trouve plus que jamais fragilisé. C’est pourquoi, l’APACOM a souhaité donner la parole aux acteurs du monde artistique et encourager leurs initiatives.
Littérature, spectacle vivant, théâtre, musique ou tiers-lieu culturel… Comment ces acteurs, actrices, artisans de la culture ont-ils vécu la crise ? Comment ont-ils « suivi » leurs activités en confinement ? Comment abordent-ils, désormais, la future « réouverture » ? Comment ont-ils communiqué, en quoi la communication fut leur alliée ?

Photographie d'un groupe de jeune qui montre leur mécontentement face à la fermeture des théâtres avec la photographie portrait de Maud Guidert

La fermeture des théâtres dérange – Photo : Nicolas Chabrier – Portrait de Maud Guibert

Communiquer en temps de crise

Face à la situation inédite que traverse le secteur culturel, chaque structure réagit à sa manière en adaptant sa communication.

Maud Guibert, Responsable Communication au Théâtre National de Bordeaux Aquitaine (TNBA), a continué de communiquer sur les événements à venir, malgré leur potentielle annulation. Pour le théâtre, la stratégie de communication se définit au jour le jour, sans visibilité possible sur le long terme. La responsable communication confie que cette stratégie apporte “un sentiment de vide et une peur du lendemain pour une équipe fatiguée et en colère contre les mesures gouvernementales”. Pour conserver l’unité et préserver le moral des équipes, Maud Guibert insiste sur la nécessité d’une bonne communication interne, notamment pour s’adapter au télétravail : “On essaie de garder le lien, on s’appelle, on essaie de se voir ”.

 

Pousser un cri d’alerte entre espoirs et colères

Portrait de Monsieur Duval Patrick qui est le directeur artistique du Rocher de Palmer

Portrait de Patrick Duval – Photo : Stella Touron

Patrick Duval, Directeur artistique du Rocher de Palmer, a partagé son ressenti face à la situation et aux reports des concerts : “Je suis mortifère de voir ces salles de concerts vides, nous avons le sentiment d’un vrai mépris de la culture. Heureusement que le public, là nous savons qu’il attend, tout comme nous, avec impatience la réouverture”.

Portrait d'Hélène des Ligneries qui est la directrice de la librairie la Machine à lire

Portrait d’Hélène des Ligneries – Photo : Raphaëlle Chargois / ALCA Nouvelle-Aquitaine

Être libraire et solidaire

De son côté, Hélène des Ligneries, Directrice de la librairie la Machine à Lire, reconnaît que le secteur du livre, poussé par la ferveur populaire et le regain d’intérêt pour la lecture, est désormais un acteur privilégié de la crise. Ainsi, elle se dit solidaire de l’ensemble des professionnels de l’événementiel et du spectacle (techniciens et artistes) … Et elle espère une issue rapide pour l’ensemble de la filière culture.

Espérer le réveil culturel : tous pour la réouverture !

Pour conclure, tous les professionnels de la culture espèrent une réouverture et un retour à la normale rapidement. D’ici là, ils comptent sur la communication, un outil essentiel pour conserver le lien entre les professionnels et leurs publics. Malgré un sentiment commun d’inquiétude, le domaine de la culture tente de tirer des leçons de cette crise. Tous veulent trouver le bon accord : ralentir leurs processus de création, se projeter sur le long terme… La solidarité est là ! Tous s’encouragent mutuellement à garder espoir, dans l’attente du fameux « réveil culturel ».

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Ecrit par Nicolas DELIMEL, Floriane BELIN, Anaïs HANVI