Le 19 Janvier dernier l’ISEG a proposé un webinar avec Karolyne Leibovici, publisicte et co-fondatrice de l’agence A&K communication. Présenté par Mathieu Alterman, cet événement a été l’occasion d’échanger autour de la thématique : “L’artiste est-il une entreprise comme les autres ?”.
A&K communication : le début des agences de conseil en image en France
Après avoir exercé aux Etats-Unis dans le secteur du cinéma et de l’audiovisuel, Karolyne Leibovici co-fonde en 2004 avec Anne Pourbaix l’agence A&K communication. Celle-ci est un bureau de conseil dans la gestion des relations presse, image, et influence pour les artistes (chanteurs et comédiens). Karolyne Leibovici importe directement des Etats-Unis la culture de la gestion de l’image. En effet, A&K communication se trouve être la première agence à proposer cette expertise sur le marché français. Sa crédibilité s’acquiert rapidement et entraîne le développement de cette discipline, aujourd’hui reconnue.
L’agence s’est fait une place importante et compte parmi ses clients de grands noms de la scène médiatique française, comme Pierre Niney, Hatik, Jérémy Fréro ou encore Laura Smet.
Quel est le rôle du publiciste ?
En tant que publiciste, son rôle est de défendre les projets de ses clients afin de leur trouver la meilleure stratégie de gestion de l’image. A titre d’exemple, la chanteuse Zazie l’a sollicitée pour s’occuper de son personal branding et des relations presse à la sortie de son dernier album.
Un bon publiciste doit faire preuve d’une réelle bienveillance, d’empathie ainsi que d’une bonne capacité d’adaptation puisqu’il agit en véritable soutien pour l’artiste. Karolyne Leibovici précise qu’elle entretient une relation de confiance réciproque avec ses clients : “nous formons un couple de travail”.
Pour faire face à la nouvelle concurrence, les publicistes doivent eux aussi se renouveler. Ils opèrent un véritable travail de veille afin de découvrir sans cesse de nouveaux talents et suivre leur actualités : nouvelles sorties, nouveaux espoirs etc.
Marketing et culture sont-ils compatibles ?
Au sein d’une agence A&K Communication, l’enjeu sera de concilier vision entrepreneuriale et artistique tout au long d’une collaboration artistique. “Il faut réussir à trouver ce juste équilibre, désacraliser que mêmes les métiers artistiques sont des professions où l’artiste doit comprendre qu’il doit se développer comme une entreprise”, explique Karolyne …
Alors, marketing et culture sont-ils vraiment compatibles ? Plus encore ils sont indissociables ! Nous le savons, pour vendre un produit, il est nécessaire d’imaginer une stratégie marketing dédiée. Les produits culturels ne dérogent pas aux règles de consommation et de commercialisation, ils ont besoin de visibilité et font eux aussi l’objet d’une véritable promotion médiatique.
La gestion d’image à l’heure de la digitalisation
Le développement de l’univers digital et des réseaux sociaux a fortement modifié les missions des attachés de presse. Aujourd’hui, les célébrités ont le pouvoir de gérer elles-mêmes leur image à travers les réseaux sociaux, peu sont celles qui font encore appel à des professionnels. Ces outils numériques leur offrent une nouvelle proximité avec leur public et sont perçus comme leur vitrine. Karolyne avoue même que son premier réflexe est “d’aller consulter leur page instagram et leur compte twitter”.
Depuis la digitalisation les marques s’emparent des réseaux sociaux et proposent aux personnalités des partenariats. À travers leur influence, ils deviennent les ambassadeurs des marques et de leurs produits. Ces collaborations sont consultées en amont avec un attaché de presse. Ces partenariats sont finement sélectionnés afin de proposer un contenu en adéquation avec les valeurs des artistes. Du côté de la marque, ces collaborations permettent d’atteindre une nouvelle audience, plus large et même parfois plus jeune.
Karolyne Leibovici affirme alors que le digital a chamboulé le monde des médias, puisque la circulation d’informations est désormais immédiate. Cela change aussi la façon dont les attachés de presse abordent leur travail. Les réseaux sociaux avides de nouveaux contenus poussent les médias traditionnels à faire évoluer le leur. Pour Karolyne Leibovici, “il y a de la place pour tout le monde car chaque média a son propre réseau”. C’est ce que nous apercevons notamment aujourd’hui avec l’émergence de Tik Tok. Cette nouvelle plateforme propose un contenu différent en s’adressant à une audience plus jeune (13-19 ans).
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Clémence Jan, étudiante en Master Stratégie et politique de communication
Amélie Vadaine, étudiante en Master consulting et expertise de communication