Cette page, rédigée par une étudiante à partir d’entretiens avec la promotion 2020-2021 et les responsables des Masters, complète la page d’information de l’équipe pédagogique sur les conditions officielles de recrutement 2021.
La sélection des nouvelles promotions en Masters « Consulting et expertise en communication » et « Stratégie et politique de communication » passe normalement par un concours. Les conditions sanitaires obligent l’administration à opter cette année pour la candidature sur dossier. Ce question-réponse donne quelques conseils avisés aux futurs candidats, alors… À vos carnets …prêts ? Notez !
Les modalités du concours pour les admissions 2021-2022 consistent en un dossier en deux parties. La première comprend la moyenne des notes des dernières années et la seconde un ensemble d’éléments rédigés pour l’occasion : lettre de motivation, CV, projet professionnel et projet de recherche, des grands classiques du dossier de candidature. La nouveauté de cette année est une rédaction sur un sujet d’actualité.
L’objectif de ce dossier est de faire ressortir la motivation des étudiants pour entrer dans les deux masters. Toutefois, c’est aussi l’occasion de s’assurer que les étudiants ont une méthodologie propice à suivre un master universitaire. “Sur la question de la rigueur et de l’organisation, nous sommes également très attentives”, explique Aurélie Laborde concernant ses critères de recrutement avec Nadège Soubiale, respectivement responsables du master Stratégie et Politique de Communication et Consulting et Expertise en Communication.
Foire aux questions des candidats
“J’ai un parcours un peu atypique. Ai-je une chance d’être admis(e) ?”
Plus encore, un profil unique est très valorisant ! “Bien sûr, on accepte fort heureusement toutes les licences, sciences humaines et sociales, lettres…”, souligne Nadège Soubiale. Étudiants de nationalité étrangère, issus de formation professionnelle, en reprise d’études après une année de césure… La promotion 2020-2021 tire sa force de sa diversité.
Emma Boutin, étudiante en master 1, vient par exemple d’une licence de sociologie. Elle a su valoriser son parcours en établissant des liens entre son premier domaine d’études et celui de son master : “Faire le choix de la communication était pour moi la continuité logique de ma licence générale de sociologie, me permettant de donner un sens pratique à ce que j’y ai appris.” Pour plus d’exemples, d’autres profils atypiques vont être mis en valeur dans un article à venir.
“Est-ce pénalisant de ne pas avoir d’expérience professionnelle dans le domaine de la communication ?”
Que ce soit pour des raisons de domaine d’études ou de conjoncture, tous les étudiants n’ont pas réalisé un stage en communication avant leur entrée en master. Les recruteurs valorisent toutefois d’autres types d’expérience telles qu’un engagement associatif, du bénévolat ou un job étudiant. “Ce qui m’intéresse, c’est cette curiosité pour ce qu’est la communication aujourd’hui et pour les problématiques organisationnelles qui se posent”, révèle Nadège Soubiale.
Il est également possible d’améliorer ses compétences en travaillant sur le terrain, et ce, en dehors des stages obligatoires. Après un DUT option communication des organisations suivi d’une licence professionnelle dans l’événementiel, Emma Mallorca a ressenti le besoin de faire une pause. “J’ai voulu prendre une année pour moi, afin d’acquérir de l’expérience”, explique-t-elle. C’est en faisant quelques recherches qu’une belle opportunité s’est présentée à elle : “Je voulais faire un service civique dans la culture, alors je suis allée sur service-civique.gouv et j’ai trouvé une offre pour l’association Musicalarue.” Au travers de cet engagement associatif, Emma a consolidé ses connaissances en communication en travaillant pour un festival. Avoir découvert le fonctionnement de cette structure associative lui laisse aujourd’hui de beaux souvenirs.
“Je ne sais pas vers quel projet de recherche me tourner, que faire ?”
Pas de panique. La thématique choisie pour le dossier de candidature ne conditionne en rien la soutenance orale de fin de master 2. “J’avais initialement choisi un sujet à propos de l’influence sur Instagram, comment elle permet aujourd’hui de construire des empires marketing”, raconte Maellysse, étudiante en master 1 Stratégie. “En écoutant les premiers cours, j’ai complètement changé d’optique ! J’ai finalement choisi « Les violences sur les réseaux sociaux » parce que je me suis rendue compte que j’avais besoin d’un sujet engagé et qui me parle personnellement.” Enfin, si la thématique doit prouver son intérêt en matière de recherche, elle doit aussi stimuler l’étudiant qui la choisit. Heureusement pour Maellysse, le changement a eu du bon : “Au final, je suis contente parce que mon sujet me plait énormément !”
Comment bien se préparer ?
Avant de penser à la rédaction, recruteurs comme anciens candidats recommandent une bonne préparation. Cette dernière passe notamment par une connaissance étayée du milieu d’étude envisagé. “Pour sortir de ses idées reçues, il y a d’une part les lectures théoriques en sciences de l’information-communication ou en communication organisationnelle mais aussi des lectures de la presse professionnelle”, explique Aurélie Laborde. Elle révèle aussi que ne pas avoir le sens des réalités est un défaut rédhibitoire dans le processus de recrutement. La qualité qui apparaît comme la plus importante pour les recruteurs est l’ouverture d’esprit et une connaissance minimale des métiers acquise grâce à des observations, des entretiens, des lectures et pas forcément à travers un stage.
Les lectures professionnelles sont particulièrement recommandées. Elles permettent de mieux appréhender la réalité et semblent ainsi parfaitement adaptées à la déconstruction des préjugés. “J’ai lu beaucoup d’articles et de fiches sur les différents métiers de la communication et j’ai aussi consulté des cours présentant les bases de cette discipline sur Internet”, raconte Emma Boutin, dont la licence de sociologie ne prédestinait pas à la poursuite d’études en communication.
Enfin, il est recommandé aux candidats de prendre le temps de composer leur dossier en toute sérénité. “Il est important de s’y prendre en avance car au fil du dossier, notre projet se clarifie, de nouvelles idées émergent…”, confie Camille, étudiante de la promotion CE 2020-2021. Adage classique mais intemporel de Miguel de Cervantès : “Il faut donner du temps au temps” pour construire son projet !
Qu’attendent réellement les recruteurs ?
Sans vouloir biaiser le système, il peut être intéressant de connaître les attentes des recruteurs. Les étudiants pourraient ainsi savoir si leur profil est en adéquation, ou non, avec leur objectif. Nadège Soubiale souligne trois qualités indispensables pour les étudiants de Consulting et expertise : « Être calme et réfléchi, rigoureux et souple à la fois.” Il est en effet particulièrement important pour ces étudiants de pouvoir composer avec la discipline universitaire.
Toutefois, ce ne sont pas les seules caractéristiques à pouvoir être mises en avant dans une candidature. “On peut avoir des qualités étonnantes aussi !”, souligne Aurélie Laborde. Curiosité, culture générale, inventivité, adaptabilité, écoute ou compétences d’écriture sont autant d’atouts jugés positivement par les recruteurs. “Afin de justifier mon projet professionnel, j’ai parlé de mon expérience dans la junior initiative STRATEJIC (https://www.isic-mastercom.fr/stratejic-une-association-professionnalisante-pour-les-etudiants/). J’ai aussi mis en avant ma spécialité marketing dans laquelle j’ai fait de la communication digitale”, explique Mayssane, étudiante en master SP. Un engagement associatif professionnalisant peut donc être un bon moyen de démontrer sa motivation et ses compétences auprès des recruteurs.
Qu’est-il attendu des étudiants au niveau professionnel ?
Que ce soit en master Stratégie ou Consulting, les étudiants vont être amenés à réaliser de nombreux mois de stage. Aussi, il semble intéressant de questionner un professionnel de la communication sur les qualités et compétences attendues chez ces étudiants.
Pour Fabrice Berrahil, consultant en communication pour l’agence Relations d’utilité publique et enseignant dans les Masters, les attentes sont plurielles. Relativement à son expertise, les étudiants doivent faire preuve de motivation, comprenant notamment des aspirations autour de l’utilité sociale. Mais ce n’est pas tout ! “Avoir une histoire et une sensibilité témoignant d’engagements associatifs, politiques ou autres peut faire pencher la balance. L’idée est de voir les étudiants connectés au reste du monde”.
C’est d’ailleurs un axe de différenciation sur lequel a joué Apolline pour entrer en master 1 Stratégie : “J’ai décidé de mettre en avant mon expérience en tant que bénévole dans une association étudiante, grâce à laquelle j’ai pu participer à la vie de mon campus.” Élue au poste de Vice-Présidente en communication, l’étudiante y a géré les réseaux et fait ses premiers pas en graphisme. Cela l’a par ailleurs conforté dans le choix de son orientation : “Cela m’a permis non seulement d’avoir une première expérience en communication mais aussi de confirmer que c’est bien dans ce domaine que je souhaite m’orienter professionnellement.”
Suis-je fait(e) pour les masters de communication des organisations ?
Comme le rappelle Nicolas Chabrier, ancien étudiant du master communication des organisations et président de l’Association des professionnels de la communicatyion en Aquitaine : “Ce serait une erreur de croire que nos métiers de communicants se limitent à l’utilisation de la suite Adobe.” Les masters de communication proposés par l’ISIC forment effectivement aux métiers de la stratégie ou du consulting. Il est donc important de rappeler que la création de supports visuels n’est pas au cœur de ces formations. “En communication, nul doute que nous créons de la relation. Ainsi la créativité, l’ingéniosité, l’imagination, le sens des tempos… Sont autant de qualités indispensables à nos métiers”, rassure Nicolas Chabrier.
Pour les étudiants, la curiosité est l’atout à sortir de sa manche le jour J ! Véridique ? Il semblerait bien que oui. De fait, ce profil est en adéquation avec ce que recherchent les professionnels chez un stagiaire. “La curiosité et le goût d’apprendre sont des qualités indispensables pour les étudiants qui font leurs premiers pas dans ce milieu”, affirme Fabrice Berrahil.
Enfin, si ce nuage de mots vous fait écho, ce n’est plus la peine d’hésiter : il est temps de candidater !
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Envie de prendre contact avec des étudiants pour obtenir davantage d’informations ? Le projet vidéo “Y’a quoi après la L3” a permis à deux étudiants de présenter leur master. Et si cela n’est pas suffisant, vous pouvez également les contacter sur les réseaux sociaux par Twitter ou Facebook !
Emilie Traineau
Etudiante Master 1 Stratégie et Politique de communication