Dans le cadre du cours « Scénographie et guidage spatial » mené par Marie-Pascale Mignot, les étudiants de M2 ont pu observer les enjeux scénographiques lors d’une sortie au musée. Aussi, le jeudi 28 novembre 2024, ils sont partis visiter l’exposition d’arc en rêve : « L’architecture des réalités mises en scène – (Re)construire Disney« . Ils nous livrent alors leurs impressions enchantées et critiques.

Une immersion scénographique au service de la communication

Dès l’entrée dans la galerie d’arc en rêve, la mise en scène capte notre attention avec des éléments forts : lumières tamisées, un manège féerique projetant les ombres de personnages iconiques et une porte en forme de brèche rocheuse qui symbolise le passage dans un univers où rêve et réalité se confondent. Ce dispositif, inspiré des techniques immersives des parcs Disney, instaure un dialogue sensoriel puissant avec le spectateur.

Les espaces sont découpés en neuf zones thématiques, formant un parcours narratif construit avec soin. La disposition des cloisons arrondies et les ouvertures stratégiques créent une continuité visuelle incitant à l’exploration. Ce choix structurel joue un rôle essentiel dans la manière dont le public interagit avec les contenus exposés.

Une mise en scène garante d’un puissant message

La scénographie joue un rôle fondamental dans la transmission des messages de l’exposition. Des projections lumineuses suspendues, un éclairage minutieusement conçu, ainsi que des maquettes emblématiques comme celles du château de la Belle au Bois Dormant, plongent le spectateur dans une réflexion sur l’impact culturel et urbanistique de Disney.

Un élément de communication remarquable est l’utilisation du « go away green », une couleur développée par Disney pour masquer certains éléments de décor. L’exposition se sert de cette couleur pour organiser la mise en espace et guider discrètement le regard du visiteur vers les pièces centrales / cœur du propos.
De plus, la projection alternée de films anciens et modernes souligne l’évolution de l’animation et son influence sur l’imaginaire collectif.

Une narration immersive qui engage le visiteur

Chaque détail est pensé pour renforcer la narration immersive. L’utilisation de sons emblématiques, comme le sifflement de Mickey Mouse, ou de musiques iconiques, amplifie l’expérience sensorielle. Les maquettes, exposées sous des spots précis, acquièrent une dimension quasi mythologique. Ces dispositifs permettent de façonner un langage visuel et auditif qui joue directement sur l’affect du visiteur.

Cependant, malgré la qualité de la mise en scène, l’interactivité aurait pu être développée : l’ajout d’éléments interactifs aurait permis un engagement encore plus fort du public, notamment des plus jeunes, qui auraient certainement apprécier que le côté ludique soit renforcé.

Un exemple de communication visuelle et narrative

« L’architecture des réalités mises en scène – (Re)construire Disney » réussit brillamment à conjuguer immersion scénographique et transmission de messages culturels complexes. Chaque élément de la mise en scène est conçu pour :
– guider l’attention du spectateur
– façonner une expérience mémorable
– interroger notre rapport à l’imaginaire Disney.
L’exposition illustre ainsi la puissance de la scénographie comme outil de communication, capable à la fois d’émerveiller et de provoquer la réflexion.

Avec le concours d’Emma ALARIO, Lou-Salomé BÉCOT & Maëlle BRANDEAU
M2 – Promo 2025
Synthèse réalisée à partir de leurs travaux, à l’aide d’une IA